mercredi 7 septembre 2016

Grottes d'anniversaire

Certes le lendemain de mes cinquante ans, mais là n'est pas le point. Bien renseignés par la propriétaire de l'hôtel familial (une crème, comme la plupart de nos hôtes) mais décidâmes d'ignorer les taxis à touristes et de prendre tout simplement le minibus à Goris ("mashroutka",littéralement 'taxi d'itinéraire" - les slaves connaissent). Et voilà qu'il nous dépose non-pas à l'entrée touristique de l'attraction locale mais de l'autre côté à Khndzoresk, enfin le nouveau village de Khndzoresk, tout en haut, sur le versant opposé.

Bon, en avant pour une descente du versant creusé de grottes, c'est l'ancien Khndzoresk troglodytique   (c'est l'attraction locale), que tout le monde affirme avoir été habité jusqu'au milieu du ... 20eme siècle. Difficile à imaginer mais on dit la même chose au Sud de l'Italie, du côté de Matera. Sauf que le touriste est censé observer les grottes d'en face comme sur la photo ci-dessus), et non pas descendre depuis le sommet..  (point de départ, la photo ci-dessous).  Descente non pas pénible, même agréable, quoique rendue un peu difficile par les micro-ravins, par Papa qui a oublié de passer autre chose que des sandalettes au petiot, et par le défi de trouver le ou les bons sentiers de chèvre qui pourraient si possible nous mener au grand pont métallique, là en bas, enjambant la vallée et posé là, artificiellement avec pour seul objectif d'attirer les touristes (arrivant eux du bon côté, pour la vue d'en bas si vous avez suivi le raisonnement). Le pont ayant été posé là comme ça, ne croyez surtout pas que la piste que nous apercevons mène au pont... non non, seuls les sentiers de chèvre.
Can you see the bridge down?

Etanchés à la paillotte du pont, nous remontâme l'escalier touristique à la recherche d'un moyen pour rentrer à Goris. Musique dans la seule maison aux alentours, on s'y informe gentiment. Pas le temps de discuter et nous sommes embarqués de force dans la fête qui réunit famille et amis pour le vingtième anniversaire d'une des leurs. Danses, boissons obligées et quelques coups de dents! Ils nous reconduisent finalement à la route principale (auto-stop facile là) sous promesse de raconter partout et à tout le monde que l'Arménie est un pays magnifique, un pays d'accueil. Voilà, c'est fait. Et mérité.