jeudi 25 août 2016

Monastères arméniens

Consultez les guides touristiques d'Arménie (comme nous, sur internet, technologie recherches et commentaires, sans renier le charme du bon vieux papier) et, après l'inévitable photo du mont Ararat, plus éternel que son arche, vous tomberez bien vite su les recommandations de visiter absolument tel ou tel monastère historique, Tatev, Noravank (littéralement 'nouveau monastère'), Marmashen pour ne citer que ceux vus de nos propres yeux. Sans vouloir froisser le peuple arménien, il faut bien reconnaître que le pays n'est pas riche en bâtiments ou quartiers historiques (l'Arménie a d'autres belles qualités, paysages et hospitalité en tête), bref, ce sont donc les monastères.

Khatchkar Noravank
Sont-ils magnifiques? En soi, non, privilégiés que nous sommes par tellement d'abbayes et autres sites si bien préservés dans nos contrées d'Europe occidentale. Mais, il y a un grand "Mais". Chaque localisation donne une impression monstrueusement positive à chacun de ces monastères, un cachet à la fois esthétique et un sentiment intérieur difficile à exprimer. Comment décrire correctement Noravank, sur un plat de rochers à mi-hauteur de falaise, avec une vue imprenable que ce soit à partir du monastère ou d'en bas en l'approchant progressivement par les gorges. Le roc est plutôt sec par là-bas, c'est la région la plus chaude du pays, des tons jaunes roux, étayés ci et là de terres d'un rouge foncé marqué. Noravank se distingue aussi par son architecture particulière, une église à double étage (en fait, deux églises l'une au-dessus de l'autre).  Comme d'autres lieux, Nouravansk est entourée de ses Khatchkars, stèles en pierre typiques de l'art religieux arménien, gravées d'une croix aux formes arrondies, accompagnée de l'arbre de vie (vigne explicite ou cercle au pied de la croix dans sa version plus symbolique).

Escalier vers église supérieure

Et Marmashen, une localisation si différente pourtant, un îlot paisible de verdure irriguée, au milieu d'une large vallée juste un peu plus sèche. Quel calme, quelle invitation au recueillement. Ici, pas une falaise, pas un accroc, le coeur se détend, l'esprit s'aère. Non, il n'y a plus beaucoup de belles pierres à y voir, mais on conseillerea pourtant la visite, sans hâte. N'oubliez pas de vous faire déposer au bord de la vallée, d'y descendre à pied surtout, de vous laisser le temps d'apprécier, le temps de s'imprégner.

Marmashen
Téléphérique horizontal de Tatev